Tous les parents rêvent d'offrir le meilleur à leurs enfants, notamment en ce qui concerne les études. En dépit de cette volonté, les moyens financiers peuvent constituer un obstacle. Pour cause, le financement des études est très onéreux. D'après les recherches menées par l'Institut CSA Research, le budget consacré aux études dans les familles françaises avoisine 7 000 € par an pour un enfant. Il peut même atteindre 9 700 € pour les écoles d'ingénieurs et 10 700 € dans les établissements dédiés à l'apprentissage du commerce. Fort heureusement, plusieurs outils financiers peuvent permettre d'anticiper ces dépenses et de préparer au mieux l'avenir des enfants. Notre article passe en revue les principales solutions à privilégier et l'essentiel à savoir pour en faire bon usage.
Investir dans une assurance-vie
L'assurance-vie est un produit d'épargne de longue durée qui peut être utilisé pour financer les études de vos enfants pour plusieurs raisons. La souplesse de ce contrat vous
permet notamment de commencer à épargner tôt, à votre rythme et tout en choisissant la formule d'investissement adapté à vos finances : versements uniques, libres, périodiques, etc. Vous avez aussi la liberté de fixer le montant à déposer et de le modifier au besoin.
Notez qu'avec cette solution, vous avez deux options de financement. Vous pouvez
souscrire une assurance vie en votre nom et l'alimenter comme un compte épargne. Il est également possible d'
avoir une assurance vie au nom de votre enfant qui pourra disposer du capital constitué à sa majorité pour ses différentes dépenses.
Dans le premier cas, les plus-values réalisées ne sont exonérées d'impôt qu'à partir de la huitième année. Dans le second cas, au-delà du huitième anniversaire, les retraits effectués peuvent être exonérés de franchise d'impôt (sauf prélèvements sociaux) à hauteur de 4 600 € par an.
Bon à savoir : pour l'assurance-vie souscrite au nom d'un enfant, vous devez prendre certaines précautions sur le plan fiscal. En dehors de sommes versées à l'occasion de la Noël et de son anniversaire, veillez à déposer des montants adaptés à vos revenus. Sans quoi, ils peuvent être requalifiés en donation fiscalisée de parent à enfant.
Se renseigner sur les bourses d'études et les subventions pour les étudiants
Pour les parents qui ne disposent pas des ressources nécessaires au financement des études de leurs enfants, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs dispositifs d'aides. Les plus connus sont l'allocation de rentrée scolaire (ARS) et la bourse de fréquentation scolaire pour l'école primaire.
Le premier est attribué par l'État aux familles à revenu modeste qui ont des enfants de six à dix-huit ans scolarisés, tandis que le deuxième est offert par certains conseils départementaux. En dehors de ceux-ci, on distingue aussi les aides de la Caf, les bourses mobilités, universitaires et celles sur critères sociaux.
La bourse sur critères sociaux
Elle est
attribuée aux étudiants de moins de 28 ans ayant des difficultés qui les empêchent de commencer ou de poursuivre des études supérieures. Lorsque le bénéficiaire est toujours à la charge de ses parents, la bourse est considérée comme une aide supplémentaire à la famille. Le montant attribué est versé mensuellement et calculé en fonction de la composition du foyer, du nombre d'enfants à scolariser, des revenus des parents et du trajet à parcourir quotidiennement.
Selon les caractéristiques du foyer, de l'étudiant et des ressources des parents, on distingue huit échelons : de 0 bis à 7. Pour l'année scolaire 2022-2023, le montant délivré au niveau 0 bis est évalué à 1 084 €. Celui octroyé au niveau 7 est estimé à 5 965 €. Notez que les bénéficiaires de bourses sur critères sociaux sont prioritaires pour l'attribution des logements étudiants et dispensés de frais d'inscription.
Afin de savoir si votre enfant peut en bénéficier, faites une simulation sur le site du CROUS ou du CNOUS. Si celle-ci s'avère concluante, vous avez la possibilité d'effectuer une demande anticipée entre le 20 janvier et le 15 mai. À cet effet, vous devez remplir le dossier social étudiant (DSE) et y adjoindre tous les justificatifs requis. Pour information, le traitement du DSE nécessite obligatoirement votre avis fiscal.
Les bourses mobilités et universitaires
Les bourses universitaires sont
attribuées sur mérite des résultats scolaires obtenus à partir du Master ou pour préparer l'agrégat. Quant aux bourses mobilités, elles sont principalement octroyées aux étudiants qui effectuent une formation à l'étranger dans le cadre d'un stage à l'international ou d'un programme d'échange. Les étudiants en Erasmus et ceux qui bénéficient de la bourse sur critères sociaux peuvent toutefois y être éligibles. Avec cette bourse, l'étudiant reçoit une certaine somme pendant 2 à 9 mois. Pour l'année 2022-2023, ce montant a été fixé à 400 €.
Les aides de la Caf
Dans les grandes agglomérations au marché immobilier locatif congestionné, le logement étudiant nécessite d'importants frais. Pour aider les parents à amortir les dépenses relatives, la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) finance une partie du coût du loyer. Elle offre à cet effet deux types d'aides : l'
allocation personnalisée au logement (APL) et l'allocation de logement social (ALS). Dans chaque cas, le montant attribué varie selon les ressources de l'étudiant, son statut (boursier ou non), le prix du local, son type et sa surface.
Demande de prêts étudiants
Dans le cas où vous n'êtes pas éligibles aux différentes aides évoquées ou que celles-ci ne suffisent pas à subvenir aux besoins de vos enfants, vous pouvez recourir au crédit afin d'avoir un financement. Surtout, privilégiez les crédits avec des options de remboursements flexibles comme le prêt étudiant affecté, le crédit conso non affecté et le prêt étudiant garanti par l'État.
Le prêt étudiant affecté
Comme son nom l'indique, il s'agit d'un prêt qui doit uniquement servir au financement de la vie de l'étudiant. Selon les besoins de ce dernier, ses revenus et celui de ses parents, le montant qu'il est possible d'emprunter varie
entre 1 500 et 45 000 €. Pour contracter ce prêt, l'étudiant devra déposer une caution. Le plus souvent, celle-ci est parentale. Elle implique que les parents se portent garants du remboursement du crédit.
Vous pouvez alors regrouper ce prêt avec vos autres emprunts dans le cadre d'un rachat de crédit. Cette opération vous aide aussi à allonger la durée de remboursement et obtenir un taux fixe renégocié. Elle vous permet de simplifier la gestion de votre budget et de mieux administrer les finances des membres de votre famille.
Le crédit conso non affecté
Il représente une très bonne alternative si vous ne désirez pas que votre enfant contracte lui-même un prêt. Ce crédit vous
permet d'emprunter jusqu'à 75 000 € sans fournir de justificatif. Vous pouvez utiliser ce montant pour financer les études et les dépenses de vos enfants : alimentation, formation, logement, etc. Notez toutefois que le crédit conso non affecté est plus coûteux et offre moins de sécurité qu'un prêt étudiant. Les taux d'intérêt adossés ne sont pas intéressants et le remboursement doit s'effectuer dès sa contraction, ce qui veut dire pendant la scolarité de l'enfant.
Le prêt étudiant garanti par l'État
Il s'adresse aux étudiants qui ne désirent pas faire appel à une aide extérieure ou ne dispose pas de garanties. Ce prêt peut être sollicité auprès des banques partenaires du dispositif. Celles-ci fixent alors librement le taux d'intérêt. Mais dans ce cas, l'État fait office de caution à hauteur de 70 % de la somme empruntée.
Ici, le montant attribué ne doit pas excéder 20 000 €. En contrepartie, le remboursement peut être effectué en différé. Autrement dit, l'étudiant peut commencer à rembourser le prêt deux ans après l'obtention de son diplôme. Il existe toutefois des possibilités de remboursement anticipé. Celles-ci sont bien évidemment soumises à des conditions.
Attention ! Ce crédit ne
peut être contracté que par les étudiants majeurs de moins de 28 ans ou mineur émancipé de plus de 16 ans. Le souscripteur doit également préparer un diplôme d'enseignement supérieur français (BTS, école d'ingénieurs, diplôme universitaire, etc.) dans un établissement logé en France.
Investir dans des actions
En investissant dans les actions, vous avez une opportunité unique d'accroitre votre épargne. Vous pouvez profiter d'un meilleur traitement fiscal et protéger votre placement de l'impôt, ainsi que de l'inflation. Il vous sera également plus aisé de maximiser le rendement de vos actions en percevant par exemple des dividendes.
Avec ces revenus complémentaires générés, vous pourrez payer les frais de scolarité de vos enfants et gérer d'autres dépenses. Attention ! le placement en actions comporte plusieurs risques. Avant de recourir à cette option,
faites appel à un conseiller financier pour vous guider dans les choix à privilégier. Tenez aussi compte de votre profil d'investisseur et de vos objectifs de placement.
Encourager les jeunes à trouver un job d'été
Encourager vos enfants à trouver un job d'été leur
permet de gagner une somme substantielle. Celle-ci peut servir à financer leurs besoins en alimentation et les frais de déplacement. Au-delà de cet avantage intéressant, les jobs d'été constituent un moyen efficace pour apprendre à vos enfants la valeur de l'argent et du travail.
Ils leur permettent aussi d'évoluer dans un cadre professionnel et de gagner en maturité. Puisqu'ils représentent leurs premières expériences en dehors des lieux habituels (l'école, la maison, etc.), cela leur offre l'opportunité d'apprendre à se débrouiller par les moyens de bord. Ils développent ainsi leur autonomie et renforcent leur estime de soi.