Dans un contexte économique déjà tendu, avec une inflation moyenne de 6 % en France depuis le début de l'année, voilà que l'Europe traverse actuellement une crise énergétique. Avec la flambée des prix du gaz et de l'électricité, plafonnée à 15 % d'augmentation en France, et face à l'éventualité de coupures de courant intermittentes, la ville de Paris a décidé d'agir en vue de réduire sa consommation d'énergie de 10 %. Dans cette démarche de sobriété énergétique, la maire de la ville, Anne Hidalgo, a annoncé que plusieurs mesures seraient mises en place : l'éclairage de certains bâtiments publics va être éteint à partir de 22 h, le chauffage des bâtiments municipaux sera baissé d'un degré (hors Ehpad et crèches), et il en sera de même pour les piscines de la ville.
L'engagement écologique de la ville de Paris
La ville de Paris n'a pas attendu la crise énergétique pour s'engager sur la voie de la transition écologique, puisque dès 2007, la municipalité a adopté le Plan Climat. Ainsi, depuis 2014, ce sont près de 10 milliards d'euros qui ont été investis en faveur de la transition énergétique. En 2015, Paris a rejoint les Objectifs de Développement Durable (ODD) initiés par les Nations Unis. Rassemblés dans un "Agenda 2030", ces dix-sept objectifs touchent aux enjeux sociétaux, économiques et environnementaux du 21ᵉ siècle auxquels les États membres sont confrontés.
Un air plus pur
L'un des engagements majeurs : le droit à un air plus sain. En effet, près de 90 % des Parisiens vivent dans des zones polluées. C'est dans ce but que la ville a mis en place plusieurs plans d'action, avec notamment l'aménagement de 121 km de pistes cyclables en plus en 2019, la régulation des trottinettes électriques en libre-service via une charte de bonnes pratiques, ou encore avec l'interdiction de circuler à Paris entre 8 h et 20 h du lundi au vendredi pour les véhicules disposant d'une
vignette Crit'Air 4. Afin d'améliorer la qualité de l'air, la ville de Paris a également créé 18 “Rues sans mégots” et 10 % des espaces verts (52 parcs et jardins) sont devenus des “Jardins sans tabac”. De plus, depuis 2014, près de 8 ha de bitume ont été retirés de l'espace public et des bois, et ce ne sont pas moins de 5 ha d'espaces verts qui ont été créés et plus de 3 000 arbres qui ont été plantés.
Faire baisser la température
Le réchauffement climatique nous conduit à une augmentation des températures. Les étés sont de plus en plus chauds, et la canicule n'est plus l'exception, mais presque la règle tous les ans. Les villes se transforment alors en vraie fournaise et les municipalités tentent de trouver des solutions afin de rafraichir les zones urbaines. C'est dans cette optique que la métropole a lancé le programme
“Paris Frais”. La végétalisation des espaces est l'une des principales mesures. Lorsque cette dernière n'est pas possible, des ombrières en bois vont être installées pour créer des zones ombragées. La première phase expérimentale, lancée à l'été 2020, a permis de démontrer un gain thermique de 13° en moyenne et une diminution de la puissance solaire de 86 %.