L'ouïe est l'un de nos sens les plus précieux. Elle nous permet de communiquer, de nous divertir et de nous informer sur le monde qui nous entoure.
Lorsque l'on vit dans un environnement urbain bruyant, comme c'est le cas au sein de la capitale française, les risques auditifs sont particulièrement importants. Le trafic routier, les transports en commun et les nombreux lieux de divertissement sont autant de facteurs qui peuvent nuire considérablement à nos oreilles et par conséquent notre audition. Qu'est-ce que la perte auditive ? Pourquoi est-elle devenue un véritable enjeu de santé publique ? Comment s'en prémunir ? C'est que ce que nous tenterons de comprendre dans cet article.
La perte d'audition : définition et typologie
La perte d'audition se caractérise par une diminution de la capacité à percevoir les sons. Elle peut avoir des causes variées, notamment liées à l'âge, à l'exposition répétée à des bruits forts, à des infections ou des lésions de l'oreille. Elle peut affecter une ou les deux oreilles, être progressive ou soudaine, et avoir des degrés de sévérité différents.
La perte auditive dépend du seuil de décibels (dB) auquel une personne commence à avoir des difficultés à entendre. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une perte auditive légère se situe entre 20 et 40 dB, une perte modérée entre 41 et 60 dB, une perte sévère entre 61 et 80 dB, et une perte profonde au-delà de 81 dB.
Il existe différents types de perte auditive :
- La perte auditive de transmission : liée à un ablocage ou une anomalie physique empêchant le son de se propager correctement dans l'oreille.
- La perte auditive de perception : causée par des dommages aux cellules de l'oreille interne responsables de la conversion des vibrations sonores en signaux nerveux.
- La perte auditive mixte : une combinaison des deux précédentes.
Paris : pollution sonore et risques auditifs
Si la capitale française est particulièrement connue pour son dynamisme et sa vie nocturne, elle est également confrontée à de nombreux défis en matière de santé publique, notamment des risques auditifs en lien étroit avec la pollution sonore. Cette dernière est causée par trois principaux facteurs :
À Paris, le trafic routier est l'une des principales sources de bruit, avec des niveaux sonores pouvant atteindre 90 dB. Les travailleurs exposés au bruit du trafic routier, comme les conducteurs de bus ou les chauffeurs de taxi, et les personnes vivant à proximité des grands axes sont particulièrement vulnérables à la perte auditive.
Les transports en commun tels que le RER, le métro ou encore le tramway, peuvent également causer des dommages auditifs à long terme. Les niveaux sonores à l'intérieur des rames peuvent dépasser les 100 dB. Les usagers réguliers des transports en commun sont donc exposés à des risques auditifs significatifs.
- Les lieux de divertissement
Les lieux de divertissement, tels que les musées, les clubs, les bars et les restaurants, sont souvent équipés de systèmes de sonorisation puissants pour offrir une véritable expérience immersive. Cependant, ces niveaux sonores élevés peuvent causer des dommages auditifs irréversibles.
Un enjeu de santé publique Les conséquences de la pollution sonore sur la santé ne s'arrêtent pas aux dommages auditifs irréversibles qu'elle peut causer. Cette dernière peut également provoquer de l'hypertension artérielle, des troubles cardiovasculaires, des troubles du sommeil, de l'irritabilité et de l'anxiété. Les enfants exposés à un bruit excessif peuvent éprouver des difficultés d'apprentissage et de concentration à l'école. Les personnes âgées sont également plus vulnérables aux effets négatifs de la pollution sonore, car leur audition se détériore souvent avec l'âge.
Au fil des années, la pollution sonore est donc devenue un véritable enjeu de santé publique dont les conséquences économiques impactent directement la société. En effet, les troubles auditifs liés à la pollution sonore entraînent à la fois des coûts directs (dépenses de santé pour les maladies liées à la pollution sonore) et des coûts indirects incluant la perte de productivité au travail en raison d'un sommeil perturbé, d'une diminution de la concentration et d'une augmentation du stress. La pollution sonore peut également réduire la valeur des biens immobiliers situés à proximité des sources de bruit excessif.
Comment prévenir les risques auditifs ? Il existe des moyens simples et efficaces de protéger son audition et de prévenir les risques auditifs liés à la pollution sonore. Voici quelques mesures de prévention recommandées :
- Tester régulièrement son audition
Il est essentiel de tester son audition régulièrement, en particulier si l'on est exposé à des niveaux sonores élevés. Le centre
VivaSon Paris 11ème propose des tests auditifs complets pour détecter toute perte auditive éventuelle. De manière générale, il est recommandé de faire tester son audition tous les deux à trois ans.
- Porter des bouchons d'oreille lors de certaines activités
Il est important de porter des bouchons d'oreille lors de certaines activités à risque, telles que les concerts, les festivals de musique ou simplement dans les transports en commun. Pour plus de confort, il est possible de se faire prescrire des bouchons d'oreilles sur mesure, pris en charge par l'Assurance Maladie.
- Durée et risques d'exposition au bruit
Enfin, il est important de comprendre les différents seuils de risque de l'exposition au bruit. Les niveaux sonores élevés pendant de longues périodes peuvent causer des dommages auditifs permanents. Il est donc recommandé de limiter l'exposition aux niveaux sonores supérieurs à 85 décibels à moins de huit heures par jour. Pour chaque augmentation de trois décibels au-dessus de ce niveau, la durée d'exposition recommandée doit être réduite de moitié.
De simples mesures préventives, un diagnostic précoce et la sensibilisation du grand public aux facteurs de risques de la perte auditive suffisent à protéger l'audition de chacun. Si vous avez des doutes sur votre propre audition, ne tardez pas à consulter un professionnel pour un test complet.